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Chapitres
L’héritage du fusil de grand papa, la découverte d’un vieux pistolet dans une malle au fond du grenier de votre tante, une bonne affaire sur une brocante... Les occasions de découvrir une arme plus ou moins vieille ne manque pas, mais la plupart du temps elle aura souffert des siècles ou années passés sans entretien: pièces métalliques rouillées voir manquantes, crosses tombant en poussière, bronzage disparu dans le meilleur des cas. Bref la joie est vite gachée pour les chanceux d’un jour imaginant des traveaux titanesques pour faire revivre leur trouvaille. En réalité le travail de restauration n’est pas si dur que cela, il nécessite beaucoup de temps et d’huile de coude avec un coût financier pas forcément élevé. Certains préfèrerons laisser une arme dans son jus mais cela reste une notion personnel. Nous allons donc étudier point par point les différents éléments de la restauration en partant d’une épave.
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4 préambule 4 étape 1: l’état de l’arme 4 étape 2: enlever la rouille 4 étape 3: polissage du métal 4 étape 4: le bois 4 étape 5: pièces manquantes 4 étape 6: le bronzage 4 étape 7: remonter le tout!
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Etape 2: enlever la rouille
Plusieurs méthodes sont possibles pour dérouiller une arme, nous en étudirons deux qui sont: - manuellement - électrolytiquement 1. La méthode manuelle c’est la plus répendu est la plus simple, il suffit de prendre de la paille de fer (ou une éponge à gratter) et de frotter les pièces métalliques après les avoir bien passées au gasoil ou au dégripant. La rouille partira rapidement, il est nécessaire de bien huiler les pièces après cette opération car elles pourront se réoxyder rapidement avant la fin de la restauration. 2. La méthode électrolytique proposée par Monsieur J.DEJONCKHEERE (membre des Arquebusiers de France ) A) Principe Réduction de l' oxyde de fer par l' hydrogène se dégageant d' une cathode dans un bain électrolytique. Des ions H+ se dégageant de la cathode vont s' allier aux ions O- contenus dans l' oxyde de fer Fe2O4 (la rouille de la pièce). Les ions O- se dégageant à l' autre borne oxyderont l' anode en fer 1. Le bain électrolytique : eau (de préférence de pluie, déminéralisée ou de réfrigérateur mais pas absolument nécessaire, l' eau" du robinet " peu convenir) à laquelle on ajoute à raison de 1 bonne cuilleréeà soupe de soude caustique en cristaux (soude caustique Saint Marc en cristaux convient très bien ) par litre d' eau. 2. La source de courant : Tout bêtement un chargeur de batterie 6 / 12 V que l' on mettra de préférence sur la position 6 Volts 3. Le bac électrolytique : en plastique : vieille bassine, seau ménager pour armes de poing ou petites pièces (culasses , etc. ...) ; tuyau PVC de descente de gouttière de diam et longueur adaptée pour les canons avec leurs boîtiers de culasse. Le tuyaux PVC sera hermétiquement fermé à une extrémité par un bouchon ad hoc vissé et collé acheté chez le même fournisseur. 4. L' anode : un morceau de vieille ferraille ou mieux un rond de " fer à béton " à qui on donnera une forme adaptée au récipient (en hélice tout autour des parois du récipient avec un bout droit dépassant au sommet pour fixation de la pince " + " du chargeur. B) Mise en oeuvre 1. Préparation de la pièce à dérouiller : Bien la dégraisser dans tous ses recoins ! Démonter impérativement (l'electrolyse les rendra cassants !!!) tous les ressorts surtout les ressorts plats. Lui fixer un fil de fer (les porte-manteaux en fil des pressing sont idéaux) dont l' autre extrémité sera entortillées autour d' un bâton de bois posé en travers du bac électrolytique (seau ou tube PVC) de telle sorte que la pièce à dérouiller soit suspendue dans le bain électrolytique sans toucher l' anode ! (sinon : court-circuit !!). Veiller au bons contacts électriques (éventuellement dérouiller un peu à la brosse ou à la laine d' acier) 2. Installation : brancher le chargeur de batterie sur la position 6 V de préférence car plus l' action est lente plus le résultat est meilleur et installer les pinces Attention : la pince + est à brancher sur l' anode en vieille ferraille ou fer à béton La pince - est à brancher sur le tortillon du fil suspendant la pièce à dérouiller qui devient alors la cathode SE TROMPER DE SENS SERAIT DRAMATIQUE ! Il en résulterait évidemment un résultat inverse de celui recherché soit le débrouillage de la vieille ferraille et l' oxydation supplémentaire de la pièce à dérouiller !! A ce moment on voit apparaître au bout de quelques minutes des bulles se développer autour des deux électrodes (pièce à dérouiller = bulle d' hydrogène, vieille ferraille = bulles d' oxygène ) 3. Durée : ... un certain temps !! Une nuit est généralement suffisante mais on peut oublier le travail 24 à 48 heures sans aucun problème. Travailler de préférence dans un local aéré et ventilé (laisser la fenêtre de la cuisine entrebâillée oblige à monter la garde pour les cambrioleurs) 4. La sortie de bain : Débrancher tout, sortir la pièce qui alors est couverte d' une sorte de boue noirâtre qu' il faut immédiatement enlever à la brosse fine. Tout l' oxyde est ramolli et peut s' enlever sans problème, les vis récalcitrantes s' enlèveront sans problèmes. Si besoin recommencer l' opération pour aller encore plus en profondeur. 5. Conseils : de temps en temps, filtrer le bain électrolytique, nettoyer la cuve et brosser l' anode Ce procédé a été utilisé dans notre domaine de prédilection à très grande échelle en ANGLETERRE après 1945 pour récupérer les tonnes d' armes entreposées pour le débarquement ou récupérées et qui commençaient à rouiller (vu leur climat). Je précise que c' est absolument sans danger pour les pièces à condition de ne pas se tromper de sens. Son seul inconvénient est d' altérer les bronzages (qui ne sont qu 'une forme ... d' oxydation !). Les dérouillages à l' acide sont tout simplement une hérésie et ne devraient jamais être utilisés par les amateurs que nous sommes. Si on laisse trop longtemps une pièce dans le bain en action d' électrolyse on peut obtenir une sorte de " bronzage " gris tel qu' on les trouve sur certaines armes de chasse. Ce procédé est d' ailleurs effectivement employé pour des opérations de bronzage particuliers. Bonne chance et que ceci permette de sauver une arme sans la détériorer !
Etape 1: évaluer l’état de l’arme
La restauration a ses limites, si le métal se craque dès que vous le touchez abandonner de suite. De même des armes rares et fort âgées (imaginons un fusil qui a 400 ans ou un des premiers pistolet à silex) ne doivent pas être manipuler par les novices que nous sommes, redirigez vous vers un musée pour cela. Vous devez voir aussi si cela en vaut la peine, exemple: un manque de bronzage par endroit sur un Colt 1858 d’origine ne mérite pas que l’on s’y attarde au même titre qu’un coup dans le bois d’un An XIII. Dès que vous commencerez à démonter le tout, faite un plan de l’arme si vous n’en avez pas, car il sera difficile de retrouvez la place de chaque pièce une fois la restauration terminée.
Etape 4: le bois
Plusieurs techniques peuvent être utilisées dont notamment: - le poncé huilé - l’huile à parquet Assurez vous avant que le bois n’est pas verni, sinon il faudra laisser agir dessus un dissolvant sous forme de gel. Le poncé huilé Cela consiste à passer de l’huile sur le bois et à le poncer, l’huile évitera d’attaquer le bois trop vite. Il faudra mettre une bonne dizaine de couche et poncer à chaque fois entre deux avec une laine d’acier 000. Cette technique présente un inconvénient majeur qui est la perte de matière et le risque de récupérer une crosse beaucoup plus petite et un bois pouvant casser sur les parties fines. L’huile à parquet Fort proche de la méthode précedente, cette technique évite de perdre de la matière, l’huile à parquet étant bien plus résistante au ponçage. Munissez vous d’huile à parquet ayant la teinte désirée, appliquer une généreuse couche d’huile à parquet puis poncer (sans trop forcer bien sûr). Répéter cette opération trois à quatre fois et vous obtiendrez un superbe résultat!
Etape 5: les pièces manquantes
[http://jef-and-son.frbb.net/]
[http://www.poudrenoire.info/index.php]
[http://poudrenoire.forumactif.com/]
Il arrive malheureusement que la rouille vienne à bout de certaines parties métalliques, si l’arme n’est pas trop vielle vous pourrez en retrouver sur des armuriers (sourtout pour les Colt à poudre noire grâce aux nouvelles répliques). Un autre bon moyen de trouvez la pièce tant recherchée est les bourses aux armes mais il faudra s’armer de patience le plus souvent avant de rencontrer le providencielle exposant. Pour les bon bricoleurs il est possible de refaire certaines pièces, quelques sites sont à retenir dans ce domaine dont http://jef-and-son.frbb.net/ http://www.poudrenoire.info/index.php http://poudrenoire.forumactif.com/
Etape 6: le bronzage
[http://www.poudrenoire.info/index.php]
[http://jef-and-son.frbb.net/sutra1346-Bronzage.htm]
[http://documents.webmaestru.net/bronzage.html]
Si vous désirez bronzer certaines pièces métalliques de nombreuses méthodes sont possibles mais la plus répendu reste le bronzage à froid. Nous n’étudirons que cette dernière, les autres étant plus pour un usage industriel. De nombreux produits existent pour rebronzer les métaux et sous différentes formes (pâte, liquide à appliquer en bain ou avec un coton). Certains sont prévu pour de simples retouches et d’autres pour un bronzage total (SUPERBRONZAGE magnétique rapide et FINIBRONZE professionnel d’Armistol ou encore BRUNIFAST), l’application de ces derniers doit être faite sur des métaux débronzés et dégraissés, et par plusieurs couches (bref compter une semaine pour toutes les opérations). Voir le test ici. Il est important de noter qu’un bronzage refait par un particulier tiendra souvent moins que celui d’origine. Certaines armureries proposent toutefois de les refaire mais cela peut être assez honereux. Pour terminer sur cette partie, voici quelques recettes pour faire soi même son produit de bronzage sur ce lien.
Etape 7: remonter le tout!
[http://www.poudrenoire.info/index.php]
Voilà le travail de titan est terminé, il ne vous reste plus qu’à tout remonter grâce au plan que vous avez fait ou que vous vous êtes procuré. Faite bien attention à bien graisser les pièces metallliques intérieures pour éviter les dommages du temps. N’hésitez pas non plus à mettre des sachets anti-humidité dans la malette de l’arme. N’hésitez pas à transmettre vos photos de restauration à letirsportif@free.fr afin de les mettre en ligne!
Etape 3: polissage du métal
La meilleure méthode pour polir le métal reste l’utilisation de paille de fer en 000. Appliquer un peu d’huile anti-corrosion sur l’arme et frotter énergiquement en remettant de temps en temps un peu d’huile. Le résultat final est exeptionnel, si quelques fines traces persistent, opté pour une finition à la paille en 0000 (pas facile à trouver, voyer chez les monteur de pare-brise qui l’utilise pour enlever la colle du verre).
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